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  • : Le blog de captainmatt
  • : Une flèche plantée dans l'oeil de l'intolérance.
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Aimez-vous bien.


La Force des mots est telle qu'elle défrise la Mort, malheureusement elle n'est pas assez Puissante pour modifier la Vie.




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" Bien que Le blog de captainmatt soit signé Captainmatt, on a du mal à croire qu une telle merveille puisse être le produit du travail d'une seule et même personne, tant ce blog est riche, complexe, troublant comme un impromptu de Schubert. Je ne doute pas que Le blog de captainmatt soit dédié aux internautes les plus intelligents, exigeants. Comme diraient les écossais : A masterpiece ! " signé lisabuz
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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 13:56

Je me souviens que vous, lorsque vous étiez là, presque à portée, lancinante sur vos oreillers dorés, et il n'étaient jamais qu'un de plus, qui n'était pas que doré celui-là, vous attendiez, ou plutôt vous sembliez, attendre, mais, je me souviens maintenant, vous sembliez attendre la venue de quelque chose qui n'est jamais arrivé, ou de quelqu'un, ou plutôt, vous sembliez avoir le souvenir qu'il vous fallait attendre, mais vous ne saviez pas de quoi ou de qui, ou, peut-être même, l'impression d'attendre.
Facilement, vous vous êtes détournée, vers quelque chose qui voulais paraître beaucoup plus important à vos yeux, mais l'on n'arrivait pas à discerner à quoi il était fait allusion, alors j'ai décidé de ne pas vous croire. Je me rappelle que que vous sembliez à la fois proche et éloignée de tout ce qui vous caractérisait, comme détachée, mais pas réellement comme le sont certaines filles légère qui veulent bien se revendiquer libertines parce qu'elles n'ont pas de but et qu'elles ne verraient pas, à vrai dire, en quoi l'existence d'un but leur feraient vivre et leur procureraient un meilleur plaisir que celui qu'elles veulent bien s'octroyer, plutôt comme quelqu'une à qui l'on vient de révéler la mort d'un parent proche, dont elle n'ont bien sûr aucun regret, mais par laquelle elles se demandent à quoi employer ce surplus de liberté auquel elles viennent d'accéder et même si elles y ont droit, rapport à des effets de qu'en-dira-t'on hérités peut-être même justement de la personne qu'elle vienne de perdre, ou qui s'était perdue elle même, sans qu'elle se demande trop pourquoi, peut-être même amplifié du joug d'un conjoint trop absent par son charisme même; et qui ne voit d'autre issue que de rester inerte.
C'est en marchant que j'ai eu ces allégations, en y repensant quelques mois après. Après tout, ce n'était pas vous, ni même le personnage, peut-être, c'était une fille simple devenue un adolescente compliquée qui devait être femme en se demandant si son cheminement convergeait effectivement vers ce que l'on appelait femme et qui ne pouvait se définir certainement, dans votre esprit, par cette attirance vers l'homme. C'est ainsi que vous aviez accepté les avances de celui-là, comme correspondant certainement aux critères, mais finalement, vous vous saviez coupable de n'aimer que vous.
Et puis, la voix s'est tue, cette voix qui n'avait jamais existé, jamais eu la moindre apparence et que cependant vous vous efforciez à chercher, tout en la maudissant, par tous les moyens possibles, et qui était votre seule fin. Epée de Damoclès. Et vous avez fini par oublier ce à quoi vous n'aviez même jamais songé à penser, ce qui se présentait à vous, sous la forme indistincte de ce que vous n'arriviez pas à définir, jamais identifiable parce que' peut-être trop familier, l'universel en vous grimé par un effet de votre esprit sous les traits de Jacques Barberouge, monsieur untel. C'était trop pour vous.
Vous ne vouliez pas mesurer, -seuls les géographes mesurent-, à quel point ce fait même, cette rencontre par vous de l'ectoplasme, le plus ridicule des marsupiaux, avait engendré en vous de changements latents et de transformations surnaturelles et, néanmoins, infiniment humains... et qui disparaît en écumes en l'espace d'un instant ou le trouble l'emporte sur votre débonnaireté ! Cri impassible ! Et votre fuite... Je l'ai comprise, je n'étais pas inquiet ou triste, rassurant et désemparé d'être le catalyseur de votre trouble. Rassuré vous savoir retrouver entourée de toutes vos fanfreluches, qui vous assurent et vous rendent oniriquement inaccessible, dans le sanctuaire précieux de votre chambre, où rien n'est plus vrai...que les étrangers qui défilent, ne vous atteignant pas. Comment le peuvent-ils, alors que rien ne vous atteint. Lorsque vous délirez; sur le monde vous posez votre sceau tyrannique et vous êtes en cage, alors que vous êtes libre.
C'est peut-être pourquoi, acceptante, vous m'avez rejointe ce soir là, ou était-ce à l'aube, du coup, c'est moi qui ne me souviens plus, l'essentiel, c'est que nous étions deux, et plus de douce ou étouffante torpeur, plus de règles, plus de loi, juste une fraiche et revigorante brise qui nous accompagnait, qui nous guidait, semble-t'il, vers la vie...

 

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 23:42

Avez-vous vu "L'année dernière à Marienbad.", d'Alain resnais? Le meilleur film de tous les temps, hors catégorie. C'est l'histoire d'un homme qui demande à une femme, à l'intérieur d'un grand château situé dans une ville d'eau, si, par hasard, elle se rappelle l'année précédente, qu"elle lui avait dit qu'elle le suivrait, un an après, en réponse à son amour. Dans les longs corridors, ornés de décorations baroques, ainsi que dans les jardins, il la poursuit et lui demande de réfléchir à lui et de se remémorer. C'est magnifique. Très maîtrisé par Alain Resnais. Delphine Seyrig est elle-même, une divine ingénue. C'est la fuite formidable de la lâcheté orchestrée par la confiance improbable et l'amour, peut-être... C'est génialissime.
Le film date de 56, de mémoire. C'est en noir et blanc. Y'a pas de scènes d'action. Mais, c'est beau !!!
Après ça, on peut dire sans plus de doute que le cinéma est de l'art.

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